Mercredi 23 janvier 3 23 /01 /Jan 14:22
L'adulte tremblait devant son clavier,  et a  revécu une expérience douloureuse. Il est redevenu l'enfant et, l'histoire  racontée, est parti vomir dans les WC. L'adulte a  pleuré comme il n'avait pas pleuré depuis un moment, cherchant à comprendre, sans trouver  plus de réponses, si ce n'est  en  revivant à nouveau cet après-midi, celle qui  lui a soufflé que non, si il avait fait un autre choix, il n'aurait pas pu s'échapper quand  même.  Soulagement éphémère car malgré tout, l'histoire demeure et les cicatrices aussi.  Comme celles de son corps, elles diminuent mais , quand il regarde, elles sont toujours là. Pas d'autre choix  que de vivre avec, et  si  l'absolution ne vient pas, comprendre qu'il doit s'aimer tel qu'il est...
Roulé en boule sous la couette, il a attendu le sommeil qui ne voulait pas venir, agité par des sanglots intérieurs et redoutant les cauchemards qui viendraient peut-être.
Une différence cependant, cette nuit là, l'adulte n'était pas seul et a gouté au réconfort d'être serré tendrement par les bras d'une amie, qui si elle ne pouvait pas le soulager complétement, pouvait au moins lui dire qu'il était en sécurité avec elle.
Merci ether d'avoir été là et d'avoir combattu les démons avec moi.
Merci, c'est pas assez fort pour te dire ce que j'ai ressenti.
Il faudrait un nouveau mot pour dire que tu étais, moi, une mère, une soeur, un ange, un baume et un espoir. Je t'aime.
Par Inkan - Publié dans : Inkan de l' âme
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Mercredi 23 janvier 3 23 /01 /Jan 03:26
C'est l'été, le mois de mai,  il  a 9 ans, bientôt 10.

Il est encore en primaire,en CM2, et comme il est grand, il a le droit de rentrer tout seul de l'école en vélo, pour la première fois.
  Il ne se passe jamais rien dans ce coin, petit village, paumé et les 5 km de route qui séparent l'école de la maison au milieu de la forêt s'etalent comme la promesse d'une escapade, et il saute sur son vélo, laissant sa mère partir devant en voiture avec à l'intérieur son frère et sa soeur, le nez collé à la vitre, jaloux.
Il leur tire la langue et ralentis pour savourer au maximum ce nouveau pouvoir et les narguer. Il a bien l'intention de prendre son temps et d'en profiter.

Ca sent le gazon fraichement tondu et c'est avec plénitude qu'il arrive à hauteur de l'étang qui marque la fin du village, là où on vient pêcher quelques fois, là où on tire le feu d'artifice aussi. Il le regarde et s'aperçoit qu'il le découvre sous un autre angle. Tout à l'air différent quand on est juché sur son vélo, on a le temps de voir les choses plus précisément que lorsqu'on passe en voiture. Quelques souvenirs affluent, des bons et il accélére à nouveau, cette fois-ci, il a décidé de rentrer très vite pour les surprendre.
"Tu es déjà arrivé?!!
- Bin oui, je roule vite moi, je peux rentrer tout seul en vélo tout le temps, tu vois"

Il sourit, il va leur montrer qu'il est grand maintenant et qu'il peut être plus autonome, 5 km, c'est pas si loin que ça quand on a 9 ans!

L'étang est loin maintenant, c'est la forêt de chaque côté, silencieuse, pas une voiture ne trouble la chaleur de cette fin d'après-midi. De temps en temps, un petit sentier, un de ceux qu'on prend pour aller chercher les châteignes ou les champignons, s'ouvre sur le côté, enjambant un petit fossé herbeux.
Tiens, dans celui là, il y a une voiture...
L'enfant se tord le cou pour voir si il reconnait quelqu'un mais rien ne bouge, il continue et repense alors aux kms qu'il reste en appuyant plus fort sur les pédales... C'est la course contre la voiture de maman, faut pas oublier!

Pourtant, il s'arrête. Quelqu'un vient de l'appeler.

Un monsieur est là, il sort d'où? Il lui a fait peur, l'espace d'une seconde puis la curioité l'emporte, qu'est ce qu'il lui veut? Il le connait?

Le monsieur s'approche et le dévisage. Les deux figures sont proches maintenant.

"tu t'appelles comment?"
L'enfant ne répond pas.
"T'es un garçon ou une fille?
-un garçon!! Ca se voit pas?! (il sait que ça ne se voit pas, on le prend souvent pour une fille, il est androgyne et à l'ecole souvent on rigole de ça)
Mais là, il n'a pas envie qu'un inconnu se trompe et le provoque comme ça, alors il le regarde avec défi, il n'a pas peur de lui faire face.

Le monsieur a l'air de s'en foutre, en fait, il a l'air ennuyé. L'enfant décide que ce n'est pas son problème et remonte sur sa selle.
La main de l'homme est sur le porte bagage, le vélo ne part pas et alors il regarde de nouveau son propriétaire, l'air de dire "qu'est-ce que tu veux?" mais ne le dit pas, on ne manque pas de respect aux adultes...
L'homme bredouille (il a l'air très embété) le garçon ne comprend rien même en s'appliquant.
-Mes clefs... sous mon siège...trop grand, j'y arrive pas... C'est quoi ton nom?
L'enfant comprend enfin que l'adulte lui demande de l'aide pour récupérer ses clefs sous son siège et comme il a envie de partir très vite maintenant, il oppose un mensonge, il doit aller chez le dentiste, mensonge si mauvais qu'il s'en rend compte et en a honte. Il a un peu peur, il ne peut pas partir.

Alors il décide de faire vite pour rentrer chez lui et consent à s'engager sur le chemin vers la voiture. Pendant que le monsieur tient le vélo, il monte dans celle-ci et commence à chercher sous le fauteuil. Il n'y a pas de clefs, il se retourne pour lui dire mais il est déjà là, juste derrière. La peur arrive, cette fois très violente, il cherche des yeux son vélo, innaccessible dans le fossé. Le monsieur monte aussi, l'écrase et claque la portière derrière lui. Il a un jogging bleu,il sent le vin, odeur  qui restera à jamais dans  sa mémoire comme l'image de la bosse là  où  est son zizi (le pénis a dit le maitre à l'école)... Et la main énorme qui attrape la sienne et la tire pour toucher ce qu'il ne veut pas toucher. Un dernier sursaut, l'enfant mord la main, très fort, sans se retenir comme il fait quand il mord son frère. Il mord pour faire saigner. Et l'autre main  monstrueuse  attrappe sa tête et la jette sur la portière du passager. Un bruit sourd qui résonne dans son crâne, et qui bourdonne comme un cercle qui s'agrandit, s'aggrandit et l'aspire. Une onde qui fait mal, il est pétrifié, l'accoudoir écrase son nez et la même main tire ses vétements. Il voudrait crier, pleurer, hurler, mordre encore mais il sait qu'il est plus faible et alors il préfére quitter son corps pour ne pas sentir la suite, parce qu'il sait ce que le monsieur veut faire avec son zizi maintenant. Le gout du sang arrive, il est tout partout dans sa tête, dans ses tempes et il veut ne plus respirer pour mourir tout de suite. L'odeur du vin est là, elle lui rappelle que le monsieur est là, il essaie de l'oublier, il a mal partout et peut-être qu'il va s'évanouir... Oui c'est ça, si il s'évanouit, il va arrêter et alors que la tête cogne à nouveau plusieurs fois contre la portière, il décide que c'est ce qu'il va faire.

Il regarde maintenant le bonbon dans sa main, en se rappelant ce que le monsieur a dit en partant et en le laissant là dans le fossé. Le monsieur a des enfants, il pleurait parce qu'il les aimait. Il fait tout blanc, ça veut rien dire, mais il fait tout blanc et c'est bien comme ça, il oublie où il a mal.
Combien de temps, il est resté là a attendre que la mort arrive, il ne sait pas, mais elle n'est pas arrivée alors il a jeté le bonbon,essuyé le sang pour pas qu'on le gronde à la maison et décidé qu'il fallait partir.
Maintenant il a peur de rentrer mais il a aussi peur que le monsieur revienne et le tue pour de vrai. Il choisit alors de ne pas mourir et en grimaçant sort du fossé le vélo qui fait maintenant une tonne.
il n'est pas si fort que ça en fait, oui, l'inkan n'a que 9 ans...


Par Inkan - Publié dans : Inkan de l' âme
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Mercredi 23 janvier 3 23 /01 /Jan 02:06
Le barrage, celui qui retient les eaux... Une image, je suis fasciné par les barrages et quand  je me promène  le long du  mur,  je ne manque pas de regarder de chaque côté.

Côté  "lac", une eau calme, immense, d'une couleur attirante, qui me donne souvent envie de plonger pour faire quelques brasses... C'est  presque rassurant.

Côté "gorge", cet  à-pic vertigineux, qui m'aspire et m'effraie...Mais aussi quand je me penche et que je regarde tout en bas, cette envie quelque fois de sauter pour m'envoler comme les martinets que je vois  tourbilloner dans  des ballets aériens, libres... Ce côté là évoque plus la vie et pourtant si je saute de ce côté là, je sais que je vais m'écraser...Et je regarde  alors la rivière  au fond, je  me dis qu'elle va jusqu'à la mer,  une autre immensité d'eau. Plus grande, plus belle, pleine de vie,  notre berceau et je rêve d'une  autre plénitude, celle d'être un dauphin,  libre aussi et  accompagné de ses congénéres. J'aime la mer, et j'aimerais y être.

Le vent souffle en haut des barrages, il nous fouette le visage, nous carresse, nous murmure qu'on est en vie. Il me balance d'un côté ou de l'autre. En haut du barrage, je sens que je suis à un carrefour et que je dois choisir mon côté...

Une amie hier m'a dit que j'étais ce barrage. Ses mots me font encore réflèchir aujourd'hui. Ce n'est pas la première fois que je les entends. Ma meilleure amie me l'a dit aussi, je n'exprime souvent rien de ce que je ressens et alors je laisse aux autres la possibilité d'interpreter à leur guise...Je les laisse dans le doute et certainement dans l'incapacité de m'aider quand ils le souhaitent.

Auourd'hui, ce lac profond et turquoise où j'ai stocké les flots de mes souffrances, de mes peurs et de mes errances est probablement trop puissant pour ce mur que j'ai érigé entre les autres et moi. Entre ce que je ressens et ce que je veux montrer.
Cette amie m'a dit, si le mur se fendille, les eaux risquent de se déverser et de tout emporter sur leur passage. Mais si celà arrive, ce n'est pas forcèment mal car là où il y avait un barrage avant, il y aura le vrai toi en train de se (re)construire.

J'ai envie d'ouvrir les vannes, de laisser l'eau s'echapper de manière moins violente. Je sais quel est le côté que je dois privilègier. Mais j'ai peur... Je connais la tiedeur du lac, ses moindres remous, sa vase au fond, c'est mon lac. Cet endroit où je me sens en sécurité est aussi celui où je me noie queques fois, souvent même.
Je me rassure alors en me disant que ce n'est pas moi qui ais posé les première pierres du mur, mais la vérité, c'est que j'ai posé toutes les suivantes. Si aujourd'hui, je n'ose laisser les eaux sortir, c'est qu'en plus de moi, je redoute qu'elles n'emportent les autres sur leur passage.

C'est le moment de vous dire que je me suis penché du côté du lac et que même si j'ai envie d'y retourner, pour me plonger une dernière fois dans ces eaux où je me baigne depuis si longtemps, j'ai cette fois vu en plus de mon reflet, celui de votre main tendue.

Je suis secret, c'est vrai, trop. Pour garder l'image, il ya des moments où vous pensez que le courant m'entraine loin de vous. Mais ces silences arrivent souvent quand je me débats pour ne pas me noyer. C'est mon fonctionnement et je m'en excuse. Ces jours là, je penserai à vous et tenterais de nager dans votre direction, pour un jour avec vous rejoindre la mer.

Il est arrivé ce jour où je dois le faire...










Par Inkan - Publié dans : Inkan de l' âme
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Samedi 12 janvier 6 12 /01 /Jan 13:20
 
Qui ne s'est jamais moqué un jour de la petite vieille!
Vous savez, celle qu’on redoute parce qu’elle gruge pour passer devant vous à la poste. La tatie Danièle qui déteste les jeunes et qui nous rabâche continuellement que de son temps... La vieille peau aigrie qui n’a qu’une passion dans la vie, râler sur tout et rien...celle qui n’existe que pour nous casser les couilles.
Il y en a que j'aime malgré tout, ou plutôt malgré elle, mais je ne résiste pas à la tentation de vous raconter
un grand moment de bonheur, un de mes meilleurs fous rire.
 
Je la voyais attendre le bus, l’oeil torve, à chercher sur quoi elle allait grogner (les pigeons, le froid ? Les gosses qui font trop de bruit, ou tout simplement sur cette vie qui n'est vraiment pas facile pour une pov’vieille comme elle depuis que son caniche Kikinou est devenu incontinent).
Elle cherchait aussi du regard sa victime, celle qui allait devoir entendre sa diatribe...
Ouf, c’est tombé sur la copine Germaine !
Et les voila tellement occupées à maugréer et à pester contre tout ce qui les entourent à grand renfort de hochements de tête, de tremblement de dentier, de recoiffage de permanente « violette » (elles vont toutes chez le même coiffeur), tout cela ponctué de soupirs et de « ma pov amie, c’est pô facile », qu’elles finissent par en oublier le bus.
Soufflement de la porte qui va se refermer et la Germaine qui était percluse d’arthrose y a pas 5 minutes saute avec une agilité déconcertante dans le bus, plantant là sa collègue. Ceci dit j’aurais été Germaine, je crois que j’aurais moi aussi retrouvé mes capacités d’antan pour échapper à Tatie Danièle.
Le mouvement attire mon attention, et je regarde dans cette direction avec un regain d’intérêt, un frisson d’excitation me saisit, je prévois une scène drôle à venir...
 
Tatie Danièle se lance alors dans un 100 mètre effréné pour rattraper le bus qui part déjà, en tapant sur ses roues à coup de caddie, laissant s’échapper au passage un poireau glané au marché.
Mais pas assez rapide ! Et la voila, la manche de son manteau de laine coincée dans la porte, le caddie dedans, elle dehors...et le bus qui prend de la vitesse...
Le fou rire arrive... La mamie peste contre le chauffeur, sa main restée libre tape sur la vitre, le tout avec une vigueur qui ferait de l’ombre au capitaine Haddock !
Les quelques témoins scotchés, médusés, alors que le bus arrive au premier carrefour et qu’elle mouline avec ses pieds.  Tout le monde attend la chute.
Je repense au générique de Super Jaimie, quand la femme bionique se met à courir de plus en plus vite. Les escarpins élimés de la mamie frôlent à peine le goudron en s’agitant frénétiquement. 

Elle est maintenant à moitié suspendue dans les airs mais elle ne se démonte pas et continue de courir. C’est David contre Goliath, la mamie va réussir à arrêter la course du bus à elle toute seule.
Celui-ci arrive au premier feu rouge. La porte s’ouvre enfin sous la pression des passagers affolés à l’intérieur. Rien de grave, mamie rentre dans le bus. 

Dernière image que j’ai pu saisir, le bus tourne, me laissant à mon fou rire. Finalement c’était une bonne journée, j’ai bien rigolé...et je suis persuadé que le plus à plaindre dans l’histoire restera ce pauvre chauffeur. Je revois encore son regard paniqué face au rictus de la vieille qui, après s'être refait une contenance, farfouille dans son caddie pour le frapper avec sa demi-baguette...

Y a pas à dire, chauffeur de bus, c'est un métier dangereux! 


tartine-01.jpg
Par Inkan - Publié dans : Humour
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Jeudi 10 janvier 4 10 /01 /Jan 19:47
L'âme s'éveille quand le corps s'endort,
elle ose l'espoir que souvent le jour ignore...
 
Tend l'oreille aux secrets que le coeur enfouit,
Fanstasme la vie et fait reculer l'ennui...
 
Quand le jour se lève, la conscience embrasse
ce voile de rêves...un souvenir fugace
...
 

2006-shortbus-006.jpg
Par Inkan - Publié dans : Textes et nouvelles
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Mardi 8 janvier 2 08 /01 /Jan 17:35


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Il y a des jours où je me scrute dans le miroir et je tire sur ma peau, je m'essaie à changer sa forme, plus lisse, plus tirée, plus plissée. Je fais des grimaces avec celle-ci et je compare l'image que je vois avec celle que j'ai de moi, à l'intérieur, derrière cette peau.
Je pense à cette citation d'Arthur Schopenhauer: 
"Chacun est enfermé dans sa conscience comme dans sa peau"

Il y a  quantité d'expression avec le mot "peau"...
Etre dans la peau de l'autre, bien dans sa peau (ou mal), ne pas vendre la peau de l'ours avant de l'avoir tué, peau de chagrin, à fleur de peau,  j'aurais ta peau, y laisser sa peau, tenir à sa peau, je n'aimerais pas être dans sa peau, vieille peau, entrer dans la peau du personnage, avoir quelqu'un dans la peau, défendre sa peau, changer de peau, glisser sur une peau de banane... Pot de terre contre pot de fer (oups je me suis laissé emporter, lol)

A croire que par extension, la peau est devenue le corps!

J'aime la peau quand elle est douce et cuivrée, j'aime son contact, je suis très tactile avec les gens que j'aime.
Je repense à un passage du film de Jean-Jacques Annaud "L'amant" où il parle de la découverte de la peau... J’aime ce passage, c'est ce qu'elle m'inspire, une sorte de fascination souvent (surtout quand la lumière d'une bougie y apporte une touche d'érotisme).

Et pourtant ça n'a pas toujours été comme ça, vers la fin de mon adolescence et au début de l'âge adulte, la peau, et surtout la mienne devait être cette frontière qu'il ne fallait pas dépasser. Un contact, un frôlement était perçu comme une agression, une invasion de plus. Car ma peau était à ce moment mémoire. Perverse, elle me rappelait les nombreuses intrusions auxquelles elle avait dû faire face dans sa jeunesse. Elle gardait les cicatrices des morsures des doigts d'adultes sur un corps d'enfant. Une intrusion, un viol répété et qui lui avait donné envie de devenir cuir.

Cuir:
De là peut-être ce goût que j'ai pour le cuir et le daim. J'aime la peau d'animal (sans fourrure), celle-ci devient une deuxième peau pour moi, plus dure, qui peut me protéger du contact de l'autre ou au contraire attirer son regard comme un défi. 
J'ai plusieurs cuirs, des manteaux, longs, courts, classiques ou au contraire excentriques, comme des armures qui cacheraient mon propre corps. Quelquefois aussi comme un bijou qui gommerait ses marques pour l'érotiser lorsque mon propre regard le déprécie. J'aime son toucher, sans entrer dans le fétichisme, cette peau là protège la mienne.

Erotisme de la peau:
Souvent quand j'achète un yaourt et que je repense à sa pub (tiens elle n'a pas jouie en mangeant le yaourt, elle doit être frigide), je me rends compte à quelle point celle-ci est objet de désir. Que ce soit dans des magazines ou à la télé, la peau semble faite pour être douce, sensuelle, touchée et caressée. Autant de raisons de me rappeler que j'étais anormal de ne pas vouloir qu'on la touche...Autant de raison aussi d'essayer de comprendre. J'ai dû apprivoiser ma peau, dans ma salle de bain, à coup de gel douche parfumé (tout le monde semble si bien dans sa peau quand ils se touchent  douchent sous une pluie d'été avec le nouveau gel douche aux extraits de graines de perlimpinpin).
Mais c'est vrai que la texture d'une crème, la douce fragrance d'une autre à fini par me donner envie de la regarder, de la caresser et de la connaitre avant de l'offrir à quelqu'un d'autre.

Alors demain, quel menu pour ma peau? Un bain moussant, une crème hydratante, une lumière adéquate, peut-être la PAA092000018.jpg douceur d'une main experte pour la caresser et le contact de la peau de l'autre enfin, une autre que j'aurais reconnue et apprivoisée aussi...

 

Par Inkan - Publié dans : Inkan de l' âme
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Dimanche 6 janvier 7 06 /01 /Jan 11:37
origami1.jpg Ame à vendre, coeur à prendre
Entre deux eaux, entrent ces maux.
Pour une caresse, peu importe si tu me blesses
Rien qu’un geste, pas grave si tu retournes ta veste
C’est une habitude, tromper la solitude.
Qui je suis, sans parti pris
Des mots sur un papier, que tu peux froisser.
Je te suis offert, prends ce que tu espères.
En guise de retour, je croirais en l’amour
Et s’il n’y a rien, je recommencerais demain...
 
Coeur à vendre, âme à prendre
Entre deux mots, si ça les vaut
Pour ton plaisir, je peux souffrir
Laisser chaque silence claquer avec violence.
Et pour tromper l’habitude, s’enivrer de solitude
Je donne sans peur, ce que tu chercheras ailleurs.
Origami de l’autre, déserté par son hôte,
Ce corps n’est plus mien, alors ne crains rien.
Tu as perdu tes illusions ? Je serais ta transition.
Tu partiras et un autre recommencera.
Par Inkan - Publié dans : Textes et nouvelles
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Samedi 5 janvier 6 05 /01 /Jan 02:37
undefined L'odeur de l'autre... Mais quel est cet autre?

Histoire qui se répète un peu trop ... Quand la chaleur de l'étreinte de l'être aimé se transforme en brasier de jalousie où je me consume.

Et alors ce questionnement...
Qui suis-je? Complice de ce qui me blesse ou victime innocente et trahie, ce jour où sur lui je sens encore l'odeur de l'autre...

Subir pour ne pas le perdre mais subir pour finir par me perdre?


L'autre est là, souvent, dans mes histoires d'amour et je deviens la pièce centrale d'un tryptique bien malgré moi.
Au début, il est impalpable, parfois plusieurs qui restent fugitifs. Amants fugaces lorsque je pars travailler ou fantasmes virtuels sublimés par le net. Je devine sa présence mais il ne me dépossède pas encore de la caresse de mon amour, de son regard qui bientôt ne me verra plus.

Les signes sont là, un numéro griffonné sur un papier. Malaise que l'on veut dissiper "Tu as passé une bonne journée? Q'est-ce que tu as fait?" et réponses évasives..."Rien, je me suis promené"

L'imagination s'emballe, le doute s'installe mais on veut encore y croire car restent encore ces doux souvenirs des moments d'intimités que l'on a partagé hier encore "tu comptes pour moi". Et ça fait du bien de compter pour quelqu'un alors on balaie ces pensées qui s'insinuent. Ce n'est pas si grave et puis, il m'aime!

Le point d'exclamation va pourtant devenir point d'interrogation.


Alors la solitude ar undefined rive insidieusement car le fantôme de l'autre devient plus palpable et on cherche les preuves...On cherche l'épreuve....

Les absences de son amour plus fréquentes et les signes moins discrets. Le papier froissé n'est plus dans la poche mais sur la table...
Son téléphone sonne plus souvent et il s'éloigne l'air de rien pour y répondre.

Que faire? Réclamer son lot d'attention? Détourner son regard de l'autre et pour cela multiplier les marques d'affection...et quand rien n'y fait s'enfoncer un peu plus dans la culpabilité car on pense naïvement que l'on est responsable du manque d'intérêt de notre partenaire à notre égard.

On veut devenir cet autre, celui qui nous vole, celui qui est désiré, celui qu'il va voir quand on se griffe le coeur à se demander ce qu'il fait et avec qui...

Et un jour le mot est lâché, je l'écoute glacé d'effroi...  "Oui l'autre est là. Je veux être libre et tu dois comprendre que je suis paumé. Je te veux, je le veux, je veux tout."

Alors on se croit fort et on se dit que l'on vaincra cette épreuve et que l' on en sortira peut-être grandi. 
Pour cet amour, on donne des excuses à notre partenaire, on essaie de le comprendre et même si ce n'est pas le cas, on fait semblant car alors on se dit qu'il va nous aimer d'avantage car il ne peut qu'être conscient du sacrifice que cela exige de nous.
On se croit noble, même si une petite voix au fond de nous peut nous murmurer: sincérité et honnêteté sont en contradiction avec infidélité. Si je laisse cette place à l'autre, quelle est la mienne?

L'odeur de l'autre, je l'ai senti. J'ai vu ses photos, j'ai entendu leur conversation et je suis devenu celui qu'on oublie de voir. J'étais à mon tour le fantôme. Celui qui attendait la carresse, les mots tendres...et qui existe que dans une longue attente.
Le coeur comme une multitude d'éclats exprimant le désespoir de la trahison et de la solitude. Je me suis senti nié quand parfois j'étais là et qu'il parlait à l'autre...oubliant que cela pouvait me faire mal d'en être le témoin.

Et un jour, je ne sais comment, on réalise que l'autre ne nous aime pas ou plus. Il ne nous reste que le seul choix de nous aimer nous-mêmes et  s'affranchir de cette lente mort de l'âme. La raison doit prendre le pas sur la passion qui est devenue si dévastatrice qu'on n'est plus qu'amertume et chagrin.

C'est à ce moment qu'on doit réapprendre à exister, sourire, espérer et peut-être, si on a de la chance...
Aimer.


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"On n'est jamais aussi seul que lorsqu'on est sans espoir. Surtout lorsqu'on n'a plus d'espoir de pouvoir rompre le cercle de sa solitude."

                  Marc-André Poissant
Par Inkan
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Vendredi 4 janvier 5 04 /01 /Jan 02:25
Inkan de l'âme?
Mais pourquoi ce nom?

Alors après avoir longtemps réfléchi sur le théme de mon blog, j'ai fini par réaliser que celui-ci me permettrait certainement de lever le sceau que j'ai posé sur mon âme.

 L'inkan est un sceau personnel remplaçant la signature au Japon.


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Alors ce blog sera peut-être la signature de mon âme, afin que peut-être je la descelle.


En attendant avec des mots je vous la dessine.


Bienvenue à toi qui lira ces mots...
                                                     
                                                           Inkan
Par Inkan - Publié dans : Inkan de l' âme
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