Humour

Samedi 28 novembre 6 28 /11 /Nov 16:43

«  …et si on mettait le frigo ici, on gagnerait beaucoup de place… »

Un peu consterné et découragé, mon regard glissait sur l’amoncellement de cartons qui s’étalaient un peu partout et ce que je ne voyais pas, je le devinais : à savoir Kossovo dans sa chambre, Beirut dans le couloir, Tsunami dans la salle de bain…le salon, euh, oui quelque part derrière tout ça.

  ETE 2008 : emménagement d’Ether à la maison.

D’un œil d’architecte, je scrutais l’emplacement désigné… mais il y avait un hic. Le top super cool frigo d’Ether ne pourrait jamais rentrer dans la niche formée par le placard de notre cuisine. Placard des années soixante-dix, c'est-à-dire une loge formée dans l’angle par des murs de placo jusqu’au plafond, percée d’une porte.

A deux cerveaux, nous nous penchâmes sur le problème : il ne passait pas par la porte !

Option n°1 : faire tomber l’encadrement pour agrandir le passage.

Option n°2 : Laisser le frigo là où il était et aller fumer une clope assis sur un carton

Option n°3 : Faire comme dans D&Co, tomber les cloisons et avoir une belle cuisine toute neuve qu’elle est belle. Si Valérie y arrive, pas de raison qu’on échoue.

Après une mini concertation « j’ai peur/c’est un mur porteur ça/comment k’on fait ?/tapes un petit coup dedans pour voir… » nous décidâmes de passer le cap et de faire appel au copain qui s’y connait pour donner quelques conseils.

Ni une ni deux, on se retrouvait médusés à observer celui-ci taper à grand coup de masse dans un de nos murs qui dégringolait.

« Tu vois, c’est facile !

-Grave, c’est bon, on devrait s’en sortir ! »

Les pans du mur tombent, nos derniers doutes aussi et on se retrouve bientôt avec un plafond bardé de cicatrices couleur brique et … Un encadrement de porte qui tient bon, orphelin dans un nuage de poussière blanche!
 Pour gagner du temps de réflexion, Ether et moi décidâmes d’évacuer les gravats (putain que c’est lourd cette merde) dans des sacs Ed jusqu’au container en se faisant tout petit devant les voisins, l’air de pas y toucher. (Comment ? Du vacarme dans l’immeuble ? Des traces de plâtre dans le couloir ? Mais qui c’est donc qui a fait ça ?).

De retour dans la cuisine transformée en chantier, nous retrouvâmes l’amis ayant creusé une tranchée dans le carrelage pour desceller l’encadrement de la porte qui avait été fixé d’un bloc…quelque part dans le ciment en dessous.

D’une voix timide, je commentais : Ah, c’est donc un rectangle métallique et pas une espèce de U.

D’une voix un peu plus chevrotante : Tu vas creuser profond comme ça ?

D’une voix blanche couverte par le bruit d’une meuleuse géante (mais non, il a pas mal) empoignée par notre démolisseur : ah d’accord, tu vas cisailler le métal dans le sol ? Ben, merci beaucoup, je ne veux pas trop abuser, après ça on arrivera à se débrouiller, n’est-ce pas Ether ?

Ether, les yeux dans le vague…la figure mouchetée de plâtre, la mèche collée… Là je me suis dis que D&Co c’était peut-être un peu n’importe Nawák, Valérie est toujours impeccable quand elle bosse…

 

Quelques minutes plus tard, enfin seuls dans notre appart  parsemé d' empreintes blanches un peu partout, nous faisions un brain storming. Bon tomber le mur c’était facile, maintenant y a plus qu’à boucher le trou, un coup de peinture et hop, réglé !

Nous voila donc enduisant sévère, elle en haut, moi en bas, observant d’un œil critique l’avancée de chacun, pas très convaincus de l’histoire. Nos murs ressemblaient à des trucs boursoufflés. Enduire, c’est une technique mais après quelques minutes (si si , nous avons progressés très vite), nous voila enfin efficace, la mèche un peu plus collée, l’enduit séchant dans les cheveux, sur le front ou les lunettes et inévitablement nous nous approchions du cratère dans le sol.

Jusque là on avait géré. Et nous étions plutôt fiers.

« Ether, j’en peux plus, et puis on a plus assez d’enduit. On fait comment pour le sol ?

-il faut remplir le trou pour le reboucher et après faire une couche dessus pour unifier…

-Ca va être moche, quoique on pourrait coller des lattes de stratifié dessus pour cacher.

-Ca peut marcher… »

A deux cerveaux, qu’est ce qu’on est fort : on peut tout faire !!! Ether prit des morceaux de gravats et s’amusa à remplir le trou à mi chemin entre une céramiste et un joueur de puzzle pro…pendant ce temps je farfouillais dans la boite à outil et dénichais de la colle à carrelage.

Le trou plus où moins bouché (ça n’avait pas l’air très stable cet amoncellement de cailloux), on se mit d’accord pour dire que ça suffisait (ras le cul de ce trou) et je déversais copieusement la colle sur le tout (Ca pègue !!! Bon, ca a l’air bon), Ether la pro de la finition posa la première latte (appuies 5 minutes pour que ça prenne) et je préparais la deuxième…quand je remarquais que c’était pas très lisse à cause des aspérités des gravats. Alors j’eus la brillante idée d’appuyer plus fort pour tasser et aplanir… et Schplitttttt, un jet de colle immonde reflua de dessous la première latte alors que celle-ci restait affaissée comme un soufflé, concave dans notre sol si méticuleusement remis à niveau.

-Ah ben merde alors !

-Bijou, je crois que t’as pas eu une bonne idée…

(Je la regardais au-dessus de mes lunettes en essayant de me défaire du tas de colle qui s’effilochait comme un élastique gluant sur mes doigts, puis sur le sol et re-merde !!! J’ai marché dedans)

Passablement irrité : -tu as une meilleure idée ?

-Bien oui, il faut faire du ciment.

-ok, Casto est surement encore ouvert, on va en acheter …

Après avoir couru dans les rayons (schploc-schploc de mes shoes gluantes ponctuant notre expédition), nous revoilâmes penchés sur le trou préalablement revidé. Je passe sur la description des gravats agglutinés sur nos doigts comme des ventouses et du lavage avec « tout ce qu’on trouve qui peut virer cette colle pourrie ».

-Bichette (Ether), j’en peux plus..

-Laisse je vais le faire…

Je sais plus trop qui eut l’idée suivante pour gagner du temps mais la voila balançant le ciment en poudre dans le trou et moi armé d’un vapo humidifiant le résultat.

Enfin Lisse !!! Re-pose de la latte…deux pas en arrière et soulagement, ça a l’air de marcher cette fois-ci. Ouf, 'tite clope pour fêter ça, le temps que ça sèche.

De retour dans la cuisine, je décidais d’apprécier de la solidité du machin et appuyais doucement cette fois-ci sur la latte…

- Bordel ce n’est pas vrai !!!

Cette fois-ci la latte glissa…Oui oui, le ciment avait pris mais que sous celle-ci. En la tirant je redécouvris notre trou avec le ciment en poudre!!! Mince, coté colle de la latte soulevée une pellicule de ciment.
Ouais d’accord…On est vraiment trop fort dans le genre !

Désespérés et peu convaincus, nous vérifiâmes comment faire du ciment… (Ah, il faut du sable ? Et bien sûr on n’en a pas).

-Ben ça ira comme ça !!! On y a passé la journée !

Et voila comment en quelques minutes, nous jetâmes à la dégouttée le fond du sac de ciment dans un bac, de l’eau par-dessus, quelques touillages énergiques et défouloir (il a presque été monté en neige, de rage) et plop le tout dans le trou comme un vulgaire flan qu’on démoule.

Basta !!!

Le lendemain, il avait bien séché, un peu crevassé mais avec la latte dessus, même si elle était un peu gondolée,ça le ferait car le frigo serait dessus !!!

Assis entre nos cartons, l’après-midi suivant nous nous extasions sur le lissé impeccable du plafond,et sur notre dextérité à enduire, en évitant soigneusement de parler du trou...

Mais à part ça, je vous assure, nous sommes des as du bricolage.
D’ailleurs dans les Maçons du cœur… :)

Par Inkan - Publié dans : Humour
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Lundi 20 juillet 1 20 /07 /Juil 21:30

2. Le fou rire « p’tain, arrêtes, on va se faire goaler… » :

Avec ce fou rire, tu retournes l’espace d’un instant en enfance, tu rigoles de ta connerie avec ta meilleure amie qui, bon public, se bidonne autant que toi, surtout que…shhht, faut pas faire de bruit, ça craint !!!

Montpellier, un soir de printemps, ou d’été, je sais plus…

  J’étais avec Ether chez un couple d’amis qui semblait à couteaux tirés et il y avait une légère tension que nous avions essayée d’éluder tout le long du repas. Monsieur nous impressionnait par sa conversation (ou absence de conversation) mais nous étions contents d’être là, c’était les vacances et nous avions envie de rire et de nous amuser… Soirée avec les enfants qui durent filer tôt au lit et il y avait : le chien !

Le chien : une brave bête (bête ?), du genre gros chien noir qui avait oublié qu’il n’était plus un chiot et  s’entêtait à venir nous bouffer les mains, à grand renfort de babines, tout en tirant en arrière, en agitant la tête frénétiquement pour arracher ce qu’il pouvait… « on joue au bâton ? » ou « tu cours et je te saute dessus avec mes grosses patounes ! » et surtout « nan, j’ai pas compris que tu me le lances loin pour que dès que j’ai le dos tourné, tu te carapates et te barricades derrière une planche qui me bloque l’accès à la terrasse… (c’était là ça tout à l’heure ?!) ».

Nous n’arrivions pas à décider si nous étions exaspérés ou amusés par sa « collitude » (j’te colle/copain toi !) et surtout nous faisions bien semblant de le trouver adorable lorsque le bave brave toutou nous mastiquait affectueusement les doigts devant papa et maman. Mais un moment d’inattention de ceux-ci et Ether lançait le bâton avec la force et la hargne d’un lanceur de baseball… J’entendais même ses pensées : Mais casses-toi ! alors que le bâton atterrissait à l’autre bout du terrain (jamais assez loin). Elle prenait alors un air détaché, si d’aventure le regard de nos hôtes revenait vers nous (même-pas-essoufflée-moi et la mèche à peine déplacée), comme si elle avait fait un lancer mou pour que toutou en profite un max. Peut-être même qu’elle a pensé à lui jeter dessus, qui sait ?

Moi, j’essayais de lui envoyer la fumée de ma clope dans les naseaux, ça marche bien avec les guêpes mais c’est à peine s’il a éternué une fois…

Infatigable, notre Cerbère se contentait de cligner béatement des yeux comme un Shadock, le cul en arrière, la gueule ouverte avec un sourire canin, la tête figé dans une position d’attente : Suis prêt, vas-y copain, j’attrape !!!

Après le repas donc, toute la famille bien fatiguée est partie se coucher. L’ambiance n’était plus trop à la déconnade, nous avons nonchalamment attrapé nos clopes : on va fumer dehors (pssst, on va se faire un débriefing outside).

Catimini et petites souris, nous sommes dehors, chuchotant pour pas que l’on nous entende…

Et là, le chien… Mouaiiiiiisssss, gnak, gnak !!! (Diabolo et Satanas vont avoir leur revanche sans témoins)

On lance le bâton en le narguant derrière la barricade : vas-y, essayes de choper ma main, lol, pfff, mais t’as pas compris que tu peux pas,  bwahahaha !!! 
 
Mais au bout de deux minutes, cela nous lasse déjà alors, nous décidons de l’ignorer… Mais c’est sans compter sans la stupidité subtilité de grosses patounes qui charge comme un mammouth la barricade et se suspend de toute la puissance de ses mâchoires à mon bras, que je relève in extremis.
Passé le premier moment de surprise, je décide de faire marrer coupine car le clebs est toujours agrippé à ma manche. Je me lance subitement dans un défilé « haute-couture » ainsi customisé...

    Et avec ce superbe vison de Jean-Paul Roquet, Inkan fera sans doute des émules pour la collection Printemps-Eté…

 J’arrive au bout de la terrasse, je prends la pose:
Le chien a les yeux écarquillé comme un bovin, suspendu à mon bras, il tient bon! Sa truffe renfrognée, il est haletant mais tenace.
 Je jette sur lui un regard de mannequin dédaigneux : il s’imagine qu’il va pouvoir reposer les pattes à terre pour me tirer en arrière… mais je ne lui en laisse pas le temps et je fais une magnifique pirouette Naomi-Campbell-Cyndi-Crawford-Maïté et le chien virevolte dans mon sillage en soufflant mais il tient toujours bon !!!
 Ether commence à s’esclaffer alors je force le trait, je me déhanche comme jamais et je me retrouve avec une superbe traine de mariée « royal canin » qui tente de s’agripper aux dalles…
  ( Oh mais c’est que ça glisse tes ‘tites griffes sur la terrasse, grosses patounes ! )
 De nouveau au bout de la terrasse, je reprends une pose chiennasse de Pouff manucurée : « pasque je le vaux bien ! » et toutou me regarde avec des yeux exorbités, je vois le rouge dans son neunoeil et sa gueule encore plus froncée et crispée par l’effort !
 Je virevolte à nouveaux, je suis Isabelle Adjani (je ne suis pas folle, vous savez…) avec une manche qui dégouline de bave. Mais le ratier tient toujours bon!
 ( Mince alors, on va faire mieux !!! Il ne résistera pas à une double boucle piquée de Surya Bonaly ! )
 Je prends mon élan et refais un superbe tour sur moi-même…Le chien devient capeline de zibeline et la force centrifuge faisant le reste se retrouve projeté… Oooops, il en couine de surprise !

« p’tain, on va se faire goaler !!! »

Et instant magique, nous revoyons en boucle, le « jeté » de chien et le fou rire arrive.

- Shhhhht, ils vont nous entendre en train de traumatiser le chien !
- Le con, il en redemande !!! (Grosses patounes a pris de l’élan et est de nouveau suspendu à mon bras, moulinant des pattes, et essayant d’ajuster sa prise en grognant)

Mort de rire, j’essaie en vain de le décrocher, j’en ai mal aux côtes et je me traine lamentablement d’un bout de la terrasse à l’autre sous les « chuts, ça fait un de ces boucans » de Ether hilare qui est peut-être déjà en train d’en mouiller sa culotte.

 Impossible de nous calmer : le regard dénué d’intelligence du flying-dog, ses grognements acharnés, l’écho de son couinement, mon manteau en daim en train de morfler sa race…Les « tu crois que je peux l’envoyer plus loin ? »… nous voilà l’espace d’un si savoureux moment deux sales gosses dans une cours de récré, en train de faire une connerie avec la certitude qu’on va se faire chopper à cause du boxon.

Est-ce qu’on a rit de nous, de lui, d’eux ignorant ce qui se tramait sous leurs fenêtres ?
Surement de tout ça à la fois, et surtout, oui surtout de l’image d’un top model « always fashion » déambulant imperturbable, un chien accroché aux basques, bête hirsute se trainant de tout son poids…

              Et comme le dit si bien la pub : c’est si bon la honte ;)

 

Par Inkan - Publié dans : Humour
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Mardi 16 juin 2 16 /06 /Juin 17:49

Le réveil sonne, il me semble que je viens de m’endormir, et c’est presque ça : impossible de fermer l’œil avant au moins 3h00 du mat !

Désespéré je regarde encore une fois l’heure, il est 6h00, je commence à 7h00 et de toute manière j’ai rien dans le frigo alors en zappant le petit dej, je peux m’accorder encore 10 minutes et je décide alors de capitaliser en me rendormant.

Ca fait du bien ces dix minutes de rab. Trop même, c’est louche. Je rouvre un œil et attrape négligemment mon portable : PUTAINNNNNN !!!!! Il est 6h30 !!!!!! Je vais être à la bourre !!!

Je me précipite dans la salle de bain, me coupe en me rasant en toute hâte, glisse dans la baignoire, me rattrape de justesse, me fous du savon dans les yeux et réussit à me brosser les dents en me séchant,  une jambe engagée dans le caleçon et le pantalon que j’ai décidé de mettre (les plus près, en fait).

6h40, ouais, je gère, je vais y arriver, un quart d’heure de trajet, ca peut le faire !!!  J’attrape tout ce dont je pourrais avoir besoin, je ferais le tri sur le trajet et je sors de l’appart…

C’est pas vrai, c’est laquelle c’te putain de clef !!!! Tu vas te fermer saleté de porte !!!

Je saute par-dessus les marches de l’escalier que je descends plus vite que l’éclair (trop bien négocié le virage du plateau de palier !) et me voila devant ma voiture : y a encore un enfoiré qui s’est garé comme un sagouin et va m’obliger à faire 5 manœuvres pour sortir mais je vais y arriver !!!!

6h45, je suis bon là, je suis presque à l’heure, peut-être même assez pour me faire une petite halte pour acheter un pain au chocolat car la journée va être longue… Bon allez je cède et je pile en me garant en épi dans une place en créneau, je dégringole de la voiture, me précipite dans la boulangerie : PUTAINNNNNN !!!! Même à c’t’ heure y a un vioc qui hésite entre une demie-baguette ou une entière !!! Et pis on s’en fout de ton mal au dos, y ‘en a qui vont bosser là, laisse ta place ou passe apres, je sais pas, t’as tout ton temps toi !!!!

6h50, je suis à 8 minutes de la clinique je pense, je me changerais vite, ouais, ça le fait, ça le fait, je dois avoir le pouls à 120 quand je croque dans ma première bouchée de pain-au-chocolat, mais j’ai rattrapé le retard.

6h58, c’est vrai ma pendule retarde de deux minutes, ca doit être l’heure là, vite je me gare, cool, y a de la place !!! Normal vu l’heure !

Plus que 50 mètres à faire en suivant le chemin… 15 en passant par-dessus ce talus qui « coupe ». Je prends à peine le temps de réfléchir, il y a un arrosage automatique et là je suis en plein dans la fenêtre où je peux passer sans me faire asperger : Je fonce pour prendre ce raccourci qui va me faire gagner de précieuses secondes.

Et là : effet à la Matrix, le temps se suspend, ma conscience s’aiguise, les gouttes tombent au ralentis, je me vois dans mon élan, à quelques centimètres ce truc boueux qui ressemble à un terrier de taupe, je vais marcher dessus et pourrir mes chaussures… alors je me contorsionne pour rectifier la trajectoire mais… le temps s’accélère à nouveaux et je me rends compte que je ne peux plus rien éviter tellement j'y suis allé précipitemment. Pire, l’herbe est glissante, le mouvement me déséquilibre, je m’effondre de plein fouet sur ce qui est en fait une merde de chien phénoménale !!!!

ET MERDE !!!! PUTAIN !!! Fais CHIER !!!! Pourriture de clebs ! (je visualise très bien le chien mascotte de la clinique, rond comme une barrique, tellement tout le monde le goinfre, moche comme il en peut plus avec son absence de cou et son air de chien pas fini, mais tellement con qu’il en est presque touchant… Je l’imagine se déchirer l’anus sur ce talus et partir en traitre, en laissant ce terrain miné pour l’imprudent qui osera bafouer les règles et ne pas prendre le chemin délimité)

Je reste là étendu dans la merde, tout simplement dégoutté, fané, blasé à me maudire d’avoir pris ce raccourci alors que j’y étais et j’ai subitement envie de rentrer chez moi.

Mais le jet d’eau me rappelle à l’ordre, et en plus je suis en train de me tremper !!!

Je me relève, écœuré, le devant de ma chemise est pourri, j’en ai sur la main, j’ai l’impression même qu’il y en a sur la joue (mais il a chié toute ses tripes ou quoi ?!) et pour ajouter à ma confusion, je ne discerne plus ce qui est de la boue, de ce qui est du jus d’entrailles de batard.

Que faire maintenant ? Je ne supporterais pas une seconde de plus ces fringues sur moi, alors je me déshabille frénétiquement sous l’arrosage automatique (vas- y que ça me lave !!!) et la mort dans l’âme, en caleçon, je retourne à ma voiture avec cette puanteur dans mon nez, vérifiant que mes mains puent toujours aussi et priant qu’il me reste un peu de solution hydro alcoolique.

Je finis le flacon sur moi et constate que pour le coup je suis bien en retard de dix minutes. Il me reste une serviette dans le coffre, ma tenue d’infirmier est dans le vestiaire, je suis presque à poil, je n’ai d’autre choix que d’y aller en priant que tout le monde soit dans le service (et pis dans une clinique psy, un mec en caleçon, c’est presque du banal).

Dieu merci, il n’y a personne, je fais une halte au WC, je vérifie l’intégrité de ma peau (merde, mais ça pue toujours ou c’est moi qui suis traumatisé ?) et réussis à atteindre le vestiaire sans encombre. Je mets ma tenue, en me disant qu’il y a quarante minutes, je dormais comme un bébé et que là je suis déjà une loque : sale journée !

J’entre dans le pc, les regards se braquent sur moi, j’hésite une seconde à dire la vérité mais là c’est juste la cinquième dimension : alors dégouté je balance un «  désolé je viens de me réveiller » qui m’accuse au lieu de m’innocenter et me jette sur le plan de soin de mauvaise humeur.

Saleté de clebs !

 

Par Inkan - Publié dans : Humour
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Vendredi 1 mai 5 01 /05 /Mai 13:48
 
 N’avez vous jamais remarqué qu’un fou rire n’arrive jamais au bon moment ? C’est certainement pour ça qu’ils sont aussi drôles.
Si je commence à raconter les miens, on va penser que je suis insortable... Souvent ils sont une échappatoire à une situation qui provoque chez moi un grand stress. Du fou rire « bête » au fou rire « social », on passe par plusieurs catégories que je vais essayer de « blog »lister et d' illustrer avec les miens.
 
1. Le fou rire " la vache, qu’est-ce que t’as pris ! " :
Le plus commun, je crois. Tu es le témoin impuissant d’une grosse gamelle, d’un râteau phénoménal et t’es pété de rire. Et plus l’autre semble te détester de t’esclaffer si peu discrètement au lieu de compatir (alors qu’au fond, ok, bien au fond, t’es un peu désolé pour lui) plus tu as mal aux côtes. Tu crois que ça ne s’arrêtera jamais mais c'est si bon ...
C’est le fou rire vidéo gag !
J’en ai vu des chutes, mais certaines m’ont marquées et quand j’y repense j’ai encore le sourire aux lèvres. Tssss, je vous assure je ne suis pas mesquin.

 Anecdote :
C'était l'été et tout jeune Inkan que j'étais, j'avais décidé de faire l'ascension de la Sainte-Victoire avec un groupe d'amis.
 Miss D, l'une d'entre nous était une bavarde invétérée et ne cessait de me demander toutes les cinq minutes si j'étais sûr de l'itinéraire... Hors j'avoue que je nous avais bel et bien paumés, ce qui est en soit un exploit quand on connait la Sainte-Victoire!
Nous voilà donc coincés dans une cheminée, presque en rappel. Comme j'étais passé le premier, je me retourne vers elle pour voir si elle suivait sans heurt et là... Je la vois accrochée comme spiderman au rocher, le regard bovin et... muette!!! Pétrifiée de terreur à cause du vertige. Je commence à rire nerveusement en l'entendant me demander encore une fois si j'étais vraiment sûr du chemin et là catastrophe, Miss D glisse sur un demi-mètre et finit un peu plus en contrebas, suspendue je ne sais pas par quel morceau comme Tom Cruise dans Mission Impossible.
C'est alors que le fou rire commença, presque honteux et irrépressible quand cette fois-ci j'entendis monter une clameur digne d'un nazgul. Je pu distinguer clairement deux mots: Sale con!!!! Suivis d'une bordée d'injures dont même les pierres se rappellent.
Hélas,plus je voyais Miss D s'énerver, et me regarder haineuse, plus j'en riais... peu enclin à l'aider maintenant en voyant l'écume qui s'échappait de sa bouche.
Manque de bol en me penchant pour l'encourager un gravillon glissa de la corniche et lui tomba sur le coin de la tête. Ceci débloqua néanmoins la situation car elle devint alors quasi hystérique et se mit à gravir les quelques mètres qui nous séparaient en me promettant qu'elle allait me tuer et écraser mon sourire de hyène qui se foutait de sa gueule.
Je pris peur en la voyant, je voyais la bête en elle et son rictus enragé tel la promesse d'une déculottée digne de ce nom. Alors plus prudent que téméraire, je fis volte-face et m'enfuis vers le sommet comme si j'avais le diable aux trousses et croyez-moi, c'était le cas.
Le souffle coupé, me tenant les côtes tellement je riais, je courrais comme un lapin et j'entendais Miss D derrière moi qui gagnait du terrain.
Nous croisâmes un groupe de touristes allemands qui éberlués virent passer Inkan, riant et pleurant à la fois, talonné de près par une furie qui lui jetait le contenu de son sac à dos (méchant l'attaque du jambon-beurre) et plus loin débonnaire et géné le reste du groupe qui prenait des photos-dossier...
Et en sautant par dessus le dernier ( un homme ou une femme avec des birkenstocks tranchant sur des mollets rougeauds) je m'excusais en marmonnant un vague "achtung" auquel on me répondit un "schnell" d'encouragement!!!
Parole de randonneur, ce jour-là on n'avait jamais vu la montagne aussi vite escaladée!
Heureusement au sommet nous étions tellement épuisés que toute vendetta était vaine. Après quelques heures de repos,Miss D décida qu'elle ne bougerait plus d'un iota et qu'on n'avait qu'à lui envoyer un hélicoptère pour la descente. Alors avec un sourire effronté, je lui proposais de suivre le chemin laissé par les sandwiches pour retrouver notre route.
Mission accomplie, nous redescendîmes comme nous étions montés, moi galopant hilare, poursuivi par Miss D me balançant ce qu'elle pouvait de sa bouteille d'évian et les autres consternés par autant de bétises.
Jamais un fou rire ne m'aura donné autant de courbatures!
Par Inkan - Publié dans : Humour
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Mardi 16 septembre 2 16 /09 /Sep 12:49

 Une des choses sympa dans la colloc c'est quand on aime la même chose au même moment. Il y a un truc qu'on cultive avec Ether, c'est l'art délicat du vautrage.
C'est très difficile d'obtenir un bon vautrage, il faut déjà s'assurer que le portable est éteint ou en silencieux. Y a rien de pire qu'un coup de tel en pleine méditation devant "Sex and the City" et le pot de Macadamia. Comment abréger sans paraitre impoli une conversation qui s'éternise alors que, bin mince, quoi, j'étais callé là.... 
Il y a aussi le programme télé, alors je recommande un truc qui ne nécessite pas plus de trois neurones ( dont un utilisé pour la télécommande). Des exemples? Euh, oui certes, je sais pas, je dirais  "les maçons du coeur" "Relooking extreme" ou même "Fear factor" si on ne se couche pas de suite après (ça gâche un peu la digestion du saucisson et du fromage).On peut tenter Harry Potter si on veut conserver une certaine activité cérébrale.
Les coussins! A foison, partout sur le canapé sinon on lorgne sur celui du colloc en se disant qu'il serait bien sous notre dos.
A celà doit s'ajouter une couette, voir deux si on se la joue indépendant.
Derniers points, les clopes, la bouteille de coca light et le cendrier à portée de bras. Le distance idéal étant quand le bras peut resté légérement fléchi ce qui ne requiert pas de décoller une épaule ou de solliciter le moindre abdo.
Un chien et un chat comme doudous...
Voilà les bons ingrédients !
Par Inkan - Publié dans : Humour
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Mardi 12 février 2 12 /02 /Fév 15:14
"Je suis à 5 minutes, j'arrive... Je suis coincé dans les bouchons..."
...et hop, on tourne silencieusement la clef dans la serrure pour pas qu'on entende qu'on part à peine de chez soi...

Le portable, quelle belle invention quand même, avant on était obligé d'arriver à l'heure!

Mais derrière son air innocent, cet instrument est dangereux pour la santé, voici quelques exemples tirés du quotidien.

1. Au petit coin:
Le portable coincé entre l'oreille et l'épaule, l'homme moderne tente simultanément d'ouvrir sa braguette, de suivre la communication, de relever la cuvette qui tient jamais en haut toute seule (désolée les filles, voici l'explication) et de viser droit en ayant l'air détaché "Ah bon, il y a de l'écho? Non non, je suis au bureau..." La où cela se complique, c'est au moment de tirer la chasse d'eau. Que faire? Bon si je jette une feuille de PQ dans le trou, ni vu ni entendu, style c'est pas moi et je tirerai la chasse plus tard... Malheureusement, 4 choses à coordonner en même temps en acquiesçant à la conversation à l'autre bout du fil (oups pardon des ondes) et plouf, c'en est fini du dernier grokia High Tech... qui s'échappe brusquement pour venir nous narguer au fond de la cuvette: Fais CH.....!!!!!! Un portable tout neuf!
(voix étouffé dans un ultime gargouillis à l'autre bout de la ville: -Chéri? Qu'est ce qui se passe, t'es où? )

Autre contexte, on tente d'échapper discrétos au dirlo et entre en catimini dans les WC. Dans un souffle on rallume le tel...Ouich, là, le code pin... les gestes en suspend car la poignée de la porte vient de s'abaisser...le directeur se radine aux toilettes aussi, pas de chance... et là: BIPPPPPP BIPPPPPPPP, vous avez des messages, hurle la sonnerie du dernier Samgéne pour te balancer impunément...

2.Dans la voiture:
"je suis perdu, ça fait une demie-heure que je tourne, euh, y a une pharmacie... Bin oui avec une enseigne verte!!! Euh, comment tu veux que je te dise le nom de la rue!!! Un je roule trop vite, deux je me concentre sur la route et puis je tel, alors!!! Bon je fais demi-tour... Oui et là?"
Merde! Ca a coupé!
TUT TUT TUT.....Drinnnnng...."Allo? Oui, ça a coupé. Alors je tourne où? Parle plus fort j'entends pas avec le bruit du moteur... Zut' les flics, je te rappelle!!!!"
(parenthèse scénaristique, version Hollywood, les flics au coin de la rue appelle le PC: individu suspect devant la bijouterie en train de faire des repérages et informe ses complices...)
"Allo oui, j'arrive (envie de pisser qui commence à se faire sérieusement sentir), deux feux à droite? OK "...et on vient d'emboutir le pare-choc aubergine de la Twingo qui vient de caler devant!
(version Hollywood, desperate Housewife: Suzanne fait signe à Lynette au loin et sursaute en même temps que la voiture... Elle regarde son amie désolée."Je n'avais pas vu ton chat").

3. Chez le médecin:
Stressé par ce rythme imposé par la vie moderne, on se rend chez son toubib, la tempe palpitante et l'oeil rougi, agité par des tics nerveux. On se fait une place discrètement dans la salle d'attente entre la mamie du bus et une grosse dame qui tousse tout ce qu'elle a mangé sur un ridicule petit kleenex. Pour ne pas dévisager les autres et ne pas croiser les regards angoissés de toutes ces personnes (docteur, arghhhh, j'a très malade, moi), on cherche des yeux une revue convenable mais il n'y a que des "Gala" et de "la veillée des chaumières". Forcément le médecin veut te rappeler que lui il a fait des longues études alors que toi tu devais être au PMU.
Et là, une musique stridente s'échappe de notre poche... "Désolé, ce n'est pas ma sonnerie, euh en fait ce n’est pas mon portable" et bien sur on fouille partout pour arrêter la sonnerie techtonik de Laurie mais impossible de remettre la main sur ce satané tel!!
(version du Vatican: on est à l'église)

4.Dans la chambre:
"Arêtes tu me chatouille... Oui, là, un peu plus bas...hooooo (traduction pour les chats: ronronne ronronne)" et ma fois tout se passe plutôt bien quand DRRRRRRRRRINNNNNG!!
Un petit coup de pied, le tel tombe sur le sol et on fait style de rien. On en était là... "VI, hum (traduction: rigole, glousse et se trémousse)"
...mais DRIIIIINNNNGGGG!!! Notre correspondant à comme d'habitude choisit son moment et comme il a deviné qu'il te dérange, il rappelle un coup pour vérifier.
Coussin jeté sur le tel...de nouveau la tête sous les draps "Mon petit chat, oui, je suis rien qu'à toi! (bisous, slurpage, mordillage et gratouillage).
....BIIIIIIIIIIPPPPP BIPPPPPP vous avez encore un nouveau message.
Et là tout se complique, car on commence à se demander qui c'était et qu'est ce qu'il y a dans le message...On perd en concentration 'mais oui mon minet" Coup d'oeil sur le coussin et hop ni vu ni connu le bras s'étire vers le tel et on finit par le saisir "C'est peut-être le boulot.... (Air désolé mais je suis à toi dans une minute)"
Trop tard, quand on raccroche l'autre dort ou fait semblant!

Il y a autant de situations que d'abonnements possible alors si vous voulez compléter, ne vous gênez pas dans les commentaires :)

Je ne peux vous laisser sans vous montrer une petite vidéo illustrant tout ça.
Bizzzz

Par Inkan - Publié dans : Humour
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Mercredi 30 janvier 3 30 /01 /Jan 06:40
J’ai des tas de carnets chez moi, journaux intimes, carnets de voyages mais aussi des carnets où je note des choses plutôt comiques qui me sont arrivées (comme l’histoire de la mamie du bus) ou des phrases insolites prononcées lors de soirées trop arrosées.
Quand je tombe sur l’un deux,  c’est toujours avec délice que je m’y replonge...Tiens j’avais oublié ça et me revoilà en train de rire d’une anecdote, d’une situation grotesque...rétrospectivement très drôle.
Aujourd’hui, le carnet 2003 m’est tombé sur la tête alors que j’essayais de mettre un peu d’ordre dans ma chambre.
 
Je le feuillète, quelle histoire vais-je vous répéter, hum... Non, trop gênant. Celle là ? Non plus...Tornade, c’est quoi ça ? Ah oui, c’est parfait !!!
 
Petite intro pour vous situer le contexte :
C’était le 3ème mois d’une nouvelle collocation avec Miss S, collocation loufoque, il n’y en en avait pas un pour récupérer l’autre et nous cédions immédiatement à nos caprices du moment. 
  Ce jour là, nous avions décidé d’adopter un chat. Une collègue justement en avait un à me proposer mais il fallait attendre encore deux semaines car il était trop petit, hors nous voulions le chat tout de suite (je sais, de vrais gamins)...idée d’autant plus tenace que nous croisions chaque soir ou matin, une colonie de chat sauvages à proximité des poubelles (garde-manger colossal pour eux) et qui s’échappaient à la vitesse du son dans le champ d’à côté dès qu’on faisait mine de les approcher...
-Mais oui, les chats de la poubelle d’en face... Y sont malheureux et sans famille, et y’en a beaucoup...On leur rendrait un service si on en adoptait un et on pourrait l’avoir de suite...
-Ouais... (voix de conspirateur) Mais faut encore réussir à en chopper un.
-T’inquiètes, j’ai un plan !   
 Carnet d' Inkan: 13/11/2003
 Branle-bas de combat dans l’appart, nous partons à la chasse au fauve S. et moi. Grande expédition, nous devons traverser la rue, faire 100 mètres et capturer une bête vivante...avec un minimum de dommage pour notre peau et surtout nos fringues.
Notre arsenal s’étale sur la table, dernière check-list :
-         Tu prends des gants pour pas te faire griffer ?
-         J’ai que des gants pour faire la vaisselle, ça va pas le faire...Tant pis je prends quand-même.
-         Moais, dans le doute je prends celui pour sortir le plat du four, et s’ils nous attaquent, je passerais devant.
-         Oki, tu essaieras d’attraper une femelle, parce qu’elles sont plus affectueuses.
 
Et nous voilà, emmaillotés dans plusieurs épaisseurs de pulls, chaussés de bottes ultra glam parce que le champ est boueux en novembre, armés de nos gants, d’un carton, d’une boite de thon et d’une « balayette-la-plus-moche-qu’on-ait » pour qu’on puisse l’abandonner en cas de retraite précipitée. Légèrement émoustillés par le danger qui nous guette, d’abord l’air détaché quand on passe devant une voisine curieuse (oui, on va se promener), puis tous nos sens en éveil, nous approchons à pas de loup de l’antre des chats...
 
 
A peine arrivés à proximité des containers nous entendons un tumulte et apercevons des boules de poils ébouriffées se précipiter dans l’abri de la savane du champ. Ca s’annonce difficile, nous avons à peine vu quelques queues hirsutes s’échapper, nous présentant de vagues postérieurs. On se regarde, éclatons de rire. D’accord, on a vu que des culs de chats, lequel on va choisir (ils sont évidemment partis dans 10 directions différentes !)
Après concertation, nous décidons de tendre notre piège :
Le carton en équilibre sur un bout de bois, une ficelle accrochée et la boite de thon en dessous. Psst, les petits, venez gouter à la bonne nourriture...
5 minutes d’attente, nous voyons des yeux nous épier et il ne se passe toujours rien. Je décide de jouer au petit poucet. Je vais chercher un peu de thon, je le mange devant des dizaines de pupilles étrécies par la méfiance. Je me régale manifestement et nonchalamment j’en fait tomber par-ci par-là, traçant une ligne en direction du carton et repose à nouveau la boite.
Cette fois-ci ça marche, un, puis deux puis cinq ou six chats de tailles différentes s’approchent et ça devient la bagarre pour la bouffe...Ils se jettent dessus, dans leur désir d’en manger plus que l’autre et nous oublient totalement. Hop, un geste rapide, je tire sur la corde !!!
Yes !!! Le carton est agité de soubresauts, il y en quelques uns dessous et on se jette dans la mêlée sans un regard pour les deux ou trois qui ont eu le temps de se barrer.
Le temps se suspend, S s’assoit sur le carton et on réfléchit à la suite...Pas longtemps car une patte griffue est apparue sous celui-ci et bientôt la deuxième...et en moins de temps qu’il faut pour le dire un autre fauve s’échappe. Mais comment il a fait ? Pas grave, vu l’agitation là-dedans, il en reste plusieurs.
Je passe alors délicatement une main sous le carton que je soulève légèrement, juste assez pour laisser à un deuxième l’opportunité de s’enfuir aussi. Zut, trop rapide celui-là.
-Il en reste encore ?
-oui, je crois qu’il y en a encore deux !!!
-Essaie par le dessus, en ouvrant tout doucement le bord...
 
Précautionneusement j’écarte les rabats du carton et passe une main hésitante à l’intérieur. Aïe !!! La saleté, il m’a mordu ! Et un autre chat galope au loin avec un petit morceau de gant de vaisselle entre les dents.
Il n’en reste plus qu’un, alors à la guerre comme à la guerre, j’en lève mon pull, l’enroule autour de mon bras, et ouvre à nouveau très lentement le carton. Un râle monstrueux s’en échappe. Le dernier me promet de m’arracher un doigt si j’y glisse la main mais je suis armé et vlan, le voilà coincé sous un amas de tissus et je maintiens un truc qui s’agite comme tous les démons de l’enfer, soufflant, crachant, mordant et griffant tout ce qu’il peut.
 
Ca y est, nous avons notre chat et en courant parce que le tissu est quand même par super efficace, on rentre à la maison, essoufflés mais content, l’air à nouveau détachés quand on repasse devant la voisine avec caché quelque part une bête qui hurle comme une sirène maintenant.
La porte d’entrée fermée, je jette plus que je ne lâche le paquet et nous tentons de contempler notre nouveau chaton. Et là nous sommes saisis d’horreur, ce dernier court dans tous les sens, miaulant comme un taré et se jette sur la fenêtre comme s’il n’y avait pas de vitre. Logique, il n’a jamais dû voir du verre de sa vie et pense surement qu’il peut passer par-là.
Il a maintenant escaladé les rideaux, et du haut de la tringle s’élance...et disparait !
?!!! Mais ou est-il ?
-Dis, tu crois pas que techniquement on a attrapé le plus con ?
-Euh, j’avais pas vu les choses comme ça, mais il va peut-être s’habituer. Tu crois qu’il est toujours dans la cuisine ?
-J’etais devant la porte, c’est sûr, il n’est pas sorti.
-Mais il est où ?!
Nous fermons la porte et partons à sa recherche. Pas un bruit. Je tire la gazinière et entraperçois une touffe de poil derrière. C’était furtif mais il semblerait qu’il soit dessous maintenant. S. tire alors son tiroir pour mieux voir et le chat s’élance à nouveau de là (il était dedans !!) et ploc, disparait à nouveau ! Cette fois, j’entends un grattement derrière le frigo que je tire immédiatement. Je me penche, il est à l’intérieur du moteur, je vois juste un bout de pelage.
- Sors-le de là, il va s’électrocuter !
-T’es drôle toi, vas-y mets la main pour voir...
Le bruit monstrueux qui s’échappe de la bête quand on fait mine de s’approcher nous dissuade très vite alors nous décidons de mettre une autre boite de thon (oui on le prend un peu pour un con là) et de le laisser faire sa life, le temps de s’habituer à son nouveau chez-lui. On coince quand même la porte de la cuisine pour être sur qu’il ne s’échappe pas pour nous attaquer.
Assis dans le salon, nous envisageons pour la première fois avoir fait un truc pas très intelligent. Ce chat là a l’air plus que sauvage !
(fin de l’extrait du carnet)
 
Cahier de communication inter colloc (oui nous aimions bien aussi nous laisser des mots dans ce cahier quand on ne se voyait pas à cause de nos horaires différents) :
 
Inkan à S , nuit du 13 au 14 novembre :
  Bonne nouvelle, Mlle Le chat (j’avais réussi à déterminer son sexe au prix d’une estafilade sur mon bras droit) Tornade a fait son premier miaou d’appel...
  Mauvaise nouvelle, Mlle Le chat a aussi fait son premier caca dans la maison, accompagné à l’odeur d’un joli pipi je présume.
---> le premier a été découvert sous le meuble du salon
--->le deuxième...Euh concentrons-nous plutôt sur où il est allé...
Je te propose un QCM
 
  1. A. Dans quelle pièce :
 1 dans la cuisine ?
 2 dans le salon ?
 3 dans la salle de bain ?
 
  1. B. A quel endroit :
 1 dans le frigo ?
 2 sur le coussin ?
 3 dans la serviette de bain ?
 
  1. C. Comment l’avons-nous découvert :
 1 le fromage avait un sale goût ?
 2 mon pantalon collait ?
 3 au sortir de la baignoire ?
 
  1. D. De quel aspect :
 1 c’était mou ?
 2 c’était sec ?
 3 ça piquait les yeux ? 
 
Indice : aux vues de la/les réponse(s) D, Tornade est un nom approprié...j’aurais nettement préféré Jasmine !
 
Réponse S. à Inkan, le 14 novembre :
  :(    Et maintenant, elle est où ?!
Alors que je dormais bien profondément, je me suis faite réveiller par des miaulements (ou plutôt des rugissements) et un bordel pas possible...à 5h00 de matin !!! Y’en a qui bosse merde !
Jusqu’à hier soir elle me faisait peur mais là ...JE LA HAIS ! En plus elle a vomi dans mon sac. Alors si lundi elle n’est pas calmée (ou elle n’est pas remise dans la rue) je la balance par la fenêtre ! Non, sans déconner, je crois que le petit chat de ta copine serait quand même mieux que...
 
Réponse Inkan à S. le 15 novembre :
Ainsi s’achève le périple de T le chat. T comme « Tu pues », « Tu me terrorise », « Tu m’as griffé une fois de trop »...
Après une ultime (et troisième) crotte, enfin, amas de putréfaction gangréné serait le terme plus approprié. Après donc cette tragique et funeste provocation, ce n’est que profondément contrit que je clame haut et fort que j’ai relâché le monstre.
O combien onirique furent ses premiers pas (bon ok, elle a détalé comme un lapin) dans la fraiche rosée du matin.
Et quel doux accueil ses amis du « royaume des chats de la poubelle d'en face » lui on fait en essayant de lui arracher les miettes de thon qu’elle avait encore sur les moustaches !
Et c’est dans un tumulte de miaulements joyeux (MIEWWW KFFFFF SHHHHH) qu’ils m’ont dit au-revoir en me promettant, la troisième griffe bien haute, que s’ils me revoyaient par là je rejoindrais « queue de chat noir et blanc » qu’ils laissent là en exemple... [NDLR : je fais référence à la dépouille présumée d’un de leurs congénères aux abords du champ]
Sniff...Fini de tirer le frigo toutes les heures pour voir où elle était et surtout leçon apprise : ne jamais plus donner de thon à un chat émotif...
 
 
Voilà donc l’histoire de Tornade le chat, qui n’aura pas passé 3 jours à nos côté mais dont nous garderons un souvenir impérissable. La morale de l’histoire, mieux vaut attendre quelques jours et avoir un tout petit chaton que d’essayer d’apprivoiser une bête sauvage !
Quoi ? Ah ok, les réponses du QCM :
A->3 , B->3 , C->3, D->1 et 3, et oui, c’était un piège.
Chat’lut à tous, lol :)
                                 undefined
Par Inkan - Publié dans : Humour
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Samedi 12 janvier 6 12 /01 /Jan 13:20
 
Qui ne s'est jamais moqué un jour de la petite vieille!
Vous savez, celle qu’on redoute parce qu’elle gruge pour passer devant vous à la poste. La tatie Danièle qui déteste les jeunes et qui nous rabâche continuellement que de son temps... La vieille peau aigrie qui n’a qu’une passion dans la vie, râler sur tout et rien...celle qui n’existe que pour nous casser les couilles.
Il y en a que j'aime malgré tout, ou plutôt malgré elle, mais je ne résiste pas à la tentation de vous raconter
un grand moment de bonheur, un de mes meilleurs fous rire.
 
Je la voyais attendre le bus, l’oeil torve, à chercher sur quoi elle allait grogner (les pigeons, le froid ? Les gosses qui font trop de bruit, ou tout simplement sur cette vie qui n'est vraiment pas facile pour une pov’vieille comme elle depuis que son caniche Kikinou est devenu incontinent).
Elle cherchait aussi du regard sa victime, celle qui allait devoir entendre sa diatribe...
Ouf, c’est tombé sur la copine Germaine !
Et les voila tellement occupées à maugréer et à pester contre tout ce qui les entourent à grand renfort de hochements de tête, de tremblement de dentier, de recoiffage de permanente « violette » (elles vont toutes chez le même coiffeur), tout cela ponctué de soupirs et de « ma pov amie, c’est pô facile », qu’elles finissent par en oublier le bus.
Soufflement de la porte qui va se refermer et la Germaine qui était percluse d’arthrose y a pas 5 minutes saute avec une agilité déconcertante dans le bus, plantant là sa collègue. Ceci dit j’aurais été Germaine, je crois que j’aurais moi aussi retrouvé mes capacités d’antan pour échapper à Tatie Danièle.
Le mouvement attire mon attention, et je regarde dans cette direction avec un regain d’intérêt, un frisson d’excitation me saisit, je prévois une scène drôle à venir...
 
Tatie Danièle se lance alors dans un 100 mètre effréné pour rattraper le bus qui part déjà, en tapant sur ses roues à coup de caddie, laissant s’échapper au passage un poireau glané au marché.
Mais pas assez rapide ! Et la voila, la manche de son manteau de laine coincée dans la porte, le caddie dedans, elle dehors...et le bus qui prend de la vitesse...
Le fou rire arrive... La mamie peste contre le chauffeur, sa main restée libre tape sur la vitre, le tout avec une vigueur qui ferait de l’ombre au capitaine Haddock !
Les quelques témoins scotchés, médusés, alors que le bus arrive au premier carrefour et qu’elle mouline avec ses pieds.  Tout le monde attend la chute.
Je repense au générique de Super Jaimie, quand la femme bionique se met à courir de plus en plus vite. Les escarpins élimés de la mamie frôlent à peine le goudron en s’agitant frénétiquement. 

Elle est maintenant à moitié suspendue dans les airs mais elle ne se démonte pas et continue de courir. C’est David contre Goliath, la mamie va réussir à arrêter la course du bus à elle toute seule.
Celui-ci arrive au premier feu rouge. La porte s’ouvre enfin sous la pression des passagers affolés à l’intérieur. Rien de grave, mamie rentre dans le bus. 

Dernière image que j’ai pu saisir, le bus tourne, me laissant à mon fou rire. Finalement c’était une bonne journée, j’ai bien rigolé...et je suis persuadé que le plus à plaindre dans l’histoire restera ce pauvre chauffeur. Je revois encore son regard paniqué face au rictus de la vieille qui, après s'être refait une contenance, farfouille dans son caddie pour le frapper avec sa demi-baguette...

Y a pas à dire, chauffeur de bus, c'est un métier dangereux! 


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Par Inkan - Publié dans : Humour
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