Vendredi 28 août 5 28 /08 /Août 10:53

 Hier, en compagnie de ma tante, nous avons épluché les vielles photos de famille.

 Bizarre de voir comme on était mal fringués, le sous-pull lycra, la salopette, les couleurs flashies post seventies début eighties...et la coupe de cheveux!
 Je posais un regard neuf sur ces photos (je n'en ai aucune). Je ne me rappelais d'aucun de ces moments qui me semblaient d'autant plus anciens que le grain de la photo était vieux, trop sombre ou surexposé. Est-ce moi?
Cette vie n'est pas celle que je connais aujourd'hui. Sa signification, sa définition a changé. Puis-je faire un pont entre cet enfant là que j'ai aimé et l'adulte que j'aime moins?

Réminescence de nos premiers rêves déçus...là ce regard que je vois quelquefois dans le miroir.
Réminescence de ce que je me sentais immortel...demain n'existait pas encore et courrir jusqu'au bout du champ prenait une éternité.
Réminescence de l'insouciance, du jeu... quand entrer dans un poulailler ou une grange était une expédition pleine d'aventure.
Réminescence du premier jour des grandes vacances... longues, pleines de promesses d'amis, de nouveauté, de jeux...
Réminescence du dernier...l'odeur de la trousse neuve, du cartable, de la colle uhu...et découvrir que les parents en savent moins que le maître...et bientôt que nous.
Réminescence du premier mot doux... je t'aimerai jusqu'à la fin des temps et marcherai tous les jours une main dans la tienne.
Réminescence de la découverte de la douleur psychique.. pourquoi ça me serre la gorge comme ça et j'ai envie de tomber par terre et de mourir.
Réminescence de la détermination... jamais je ne laisserai quelqu'un d'autre m'atteindre. Je me relève les yeux plein de rage et de défi. Je peux tout surmonter, je peux tout vaincre; je suis fort.
Puis viennent les promesses que l'on se fait. Des enfants aux enfants, des ados aux ados, des parents aux enfants, des enfants aux parents ...aux amis... aux ennemis...
-Je ne t'oublierai pas
-Je serai là pour toi
-Je reviendrai
-Tu compteras toujours
-On fera ça ensemble

Il y a des promesses que l'on croit et celles que l'on soupçonne d'être fausses (il a croisé les doigts c'est sûr).
Il y a celles quon a besoin de croire alors qu'elles ne sont pas vraies.
Il y a celles qui ne sont pas tenues, ce qui ébranle nos valeurs. On découvre le mensonge et l'effroyable vérité:
sous le vernis des promesses, le monde est un peu plus moche que ce qu'il n'y parait.
Il y a celles que l'on se fait: peut-être que ce sont les plus dures.

 Etre déçu par les autres devient une habitude, par soi une perte d'estime supplémentaire.
J'ai été bien souvent trahi par l'autre, mais je suis effayé de l'être par moi.

 Alors je reprends la liste des promesses que je m'étais faites:
Ne m'étais-je pas dit de ne plus mettre autant d'espoir dans des choses qui ne sont vraies que pour moi.
N'avais-je pas dit que je ne me laisserais pas atteindre par les fausses-promesses.
Ne m'etais-je pas dit de ne pas m'abandonner quand l'autre le fait.
Ne m'étais-je pas dit que j'allais leur montrer et devenir quelqu'un.
Ne m'étais-je pas dit qu'on chercherait ma présence, qu'on voudrait faire mille choses avec moi parce que je serais moi...et qu'on aimerait être avec moi.
N'avais-je pas dit que je rayerais de ma mémoire la prochaine personne qui me décevrait.
N'avais-je pas dit qu'on m'aimerait un jour sans que l'on se fuit et que j'habiterais avec cet amour pour partager nos peines, nos joies, nos vies?

Aujourd'hui, qu'en est-il?

Quand je repense aux promesses que je me suis faites pour quand "je serais grand" et où j'en suis, j'ai du mal à me dire qu'il s'est passé autant de choses. J'ai vécu une vie pour certains et je n'ai pas tant grandi que ça au final (même si j'en ai réalisé quelques unes...);


  Certaines promesses sont tenues, d'autres peuvent l'être. La plupart sont perdues.

Voilà ce qui me trouble aujourd'hui.
Dans cet univers d'incertitudes, je voudrais tellement avoir celle qu'on peut m'aimer sans me mentir ou me faire miroiter des choses qui n'arriveront pas. Je voudrais croire en la promesse.
C'est le cri de l'enfant qui se rappelle.
C'est le cri de l'enfant que le mensonge a cassé
C'est le cri de l'enfant qui veut croire  qu'il existe du vrai, du beau , du bien...pour rendre son monde plus supportable.

Heureusement, même si au final, j'en ai que très peu, j'ai  la chance d'avoir trouvé dans ces marécages des promsesses de "vrais" amis.
Et même si je suis déçu que ces deux mots n'aillent pas toujours ensemble,  je remercie la vie qui m' a offert ceux pour qui ils sont synonymes.

Par Inkan
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Commentaires

Dis euh...c'est quand que tu écris à nouveau?
Je me languis, moi!!
Bisous tout plein
commentaire n° :1 posté par : ether le: 17/10/2009 à 21h02

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