Jeudi 29 mai 4 29 /05 /Mai 06:58

Les heures s'écoulent lentement .
Tic tac me dit la pendule, il n'y a que moi...
Allongé sur mon lit, le regard fixé sur le plafond je cherche à trouver le sommeil qui me fuit. Et je m'ennerve encore plus, même lui m'échappe et je n'ai plus aucun controle sur des choses aussi simples que dormir.

Et je déteste ma vie, j'aurais envie de tuer cette partie de moi qui m'empêche de la vivre, d'avancer mais le fait est là, dans cette chambre, il n'y a que moi et cette partie là est plus forte la nuit. Je me bats contre moi même, j'appelle à l'aide,en silence, j'ai envie qu'on me serre dans ses bras en me disant que tout ira bien. J'ai envie de ne pas être seul même si c'est tout le paradoxe, je le recherche aussi. Je ne veux plus penser, juste être bien.

L'aube grise arrive et je distingue des formes fantomatiques, les démons sont au rendez-vous.Ils ont entendus l'appel et ils accourent. Les premières lueurs blafardes leur donnent une consistance. Un étrange ballet se déroule dans la pièce, ils me frôlent, me palpent, me goûtent.

La chaleur d'un autre corps à côté de moi chasserait ces frissons quasi électriques.Alors j' attends le soleil.

Je pense à l'exil que je m'inflige, celui d'une famille que je ne peux plus voir parce que j'estime avoir commis trop d'erreur, ou alors qu'elle en a trop commise. Celui de mes amis alors qu'ils ne demandent qu'à m'aider, qu'à comprendre alors que je joue les absents pour qu'ils me laissent sombrer dans l'oubli. Il y a du bon dans l'inertie. Ne pas faire de choix, c'est ne pas prendre le risque de se tromper et ensuite fustiger la vie parce qu'on a aucune responsabilité dans ce qui nous arrive. Et pourtant, au fond de moi, je sais déjà que j'ai tord. Je prends conscience que je me détruis, et ironiquement, je me dis que j'essaie de finir le travail que d'autres ont commencé (et que j'ai choisi avec soin de partager ma vie avec quelqu'un qui m'enfoncera aussi). Mais il y a quelque chose qui m'empêche même d'aller jusqu'au bout de ça. Un instinct de survie plus fort que toute tentative d'écourter cette vie. Dans les moments sombres (ou de lucidité), j'en viens à penser que ce n'est pas un instinct de survie mais tout simplement un biais pour souffrir, encore et toujours, pour expier, pour nettoyer la salissure de mon corps: être dans les limbes, entre vie et mort sans choisir l'un des chemins.

Je suis sorti de l'hôpital hier soir après avoir sauté par la fenêtre. Je n'ai pas voulu mourir, ni quoi que ce soit en fait. C'était une pulsion, dénuée de toute logique. La réponse à une douleur, une fenêtre ouverte, j'étais allongé sur le sol avant même d'avoir compris ce que j'avais fait et j'ai eu très peur rétrospectivement. Peur d'avoir pris le risque énorme de passer à côté de la vie.
Oui c'est étrange comme la douleur physique en étant en adéquation avec celle que j'ai dans mon coeur me fait éprouver que je suis fait de chair et de sang, et me rappelle à la notion de présent et de futur.
Comment tuer l'angoisse de ce qui va venir?Comment vais-je trouver l'énergie de me relever?
Seul le temps me le dira...



Par Inkan - Publié dans : Inkan de l' âme
Ecrire un commentaire - Voir les 2 commentaires
Retour à l'accueil

Présentation

Créer un Blog

Recherche

Calendrier

Mai 2024
L M M J V S D
    1 2 3 4 5
6 7 8 9 10 11 12
13 14 15 16 17 18 19
20 21 22 23 24 25 26
27 28 29 30 31    
<< < > >>
Créer un blog sexy sur Erog la plateforme des blogs sexe - Contact - C.G.U. - Signaler un abus - Articles les plus commentés