Textes et nouvelles

Dimanche 19 octobre 7 19 /10 /Oct 18:09

  
Des gouttes de pluie s'écrasaient sur la vitre de la fenêtre.


Il regardait les dessins de l'eau glissant sur les carreaux de la fenêtre . Ils lui faisaient penser aux tracés incertains d'un enfant sur un papier blanc; à des couleurs délavées, comme un arc-en-ciel fané, qui meurent lentement et finissent par disparaître.
Dans la fenêtre, son reflet aussi... et il pensa à l'autre qui avait fuit, son abscence...à ces jours qui passaient et qui ajoutaient sur la fenêtre de son âme tous ces gestes quotidiens, innombrables gouttes d'eau qui finirait par diluer leurs souvenirs, laver la souffrance pour ne laisser que la fadeur d'une vie que l'amour avait déserté.

"Mon coeur est une aquarelle!"

La tristesse tapie à l'intérieur de lui depuis quelques jours, se réveilla comme un vieux dragon, s'étira, puis en se tournant sur elle même s'envola pour prendre possesion des lieux.Elle était à l'affut du moment de relachement, celui où les tentatives de diversion de son esprit s'essoufflerait et où son coeur serait enfin offert, nu, afin qu'elle y crache un jet de flammes paradoxalement glacées.
Il ne prit même pas la peine de mettre un imperméable, il sortit au plus vite pour fuir cette angoisse qui soudain prenait des proportions insupportables. Cette douleur intense appelait une réaction violente et immédiate.
Pourtant rien ne ferait disparaitre la blessure de cette déchirure,soufflait la dragonne, le fantôme de l'autre resterait derrière le voile de son esprit...et demeurerait l'incapacité de concevoir sa vie sans lui, tout comme resterait la promesse de toute cette souffrance que distillerait le temps. Oui chaque jour, chaque heure parce que toujours il regretterait...

La dragonne n'était pas encore satisfaite, elle cracha encore un flot de flammes, entourant de volutes le coeur pourtant déjà si oppressé dans sa cage...thoracique.
(Encore...!!!)
Ca ne pouvait qu'être sa faute, il l'avait fait fuir. Il s'était laissé aller à y croire et celà l'avait effrayé. Il avait trop d'amour a donner et l'autre pouvait ne pas avoir la force de tant en recevoir. Ou alors, l'energie d'y répondre...Que faire si on ne peut simplement être soit même parce qu'aujourd'hui tout doit être compté, pesé, soupesé afin de ne pas hypothéquer son âme?

La pluie sur son visage fut comme une délivrance...son coeur était comme le ciel: vide et gris. Il s'y reconnut et pu exprimer sa solitude sans honte...

Il pleuvait.
Il pleurait.

Il fut très rapidement trempé... 
                                    trompé...

...le rouge vif de la douleur se diluait sous l'assaut de l'eau... (La dragonne faisait demi-tour faute de ne plus rien avoir à brûler.) car l'eau est indifférente, elle glisse sur tout et emporte petit à petit les obstacles qu'il ya sur son passage.
L'averse lui accordait un répit, même si la déchirure resterait.

"Mon coeur est une aquarelle..."

L'eau peut être murmure de ruisseau ou torrent, se dit-il, mais surtout, quoi qu'il arrive elle continue d'avancer et celà lui suffit.

"Mon âme est le papier...
 La tienne le pinceau...
 L'amour est comme l'eau
 Les couleurs sont le mélange de nos deux corps"

En regardant son lacet défait boire comme un buvard l'eau sur le goudron, il s'arreta enfin de pleurer.

Peut importe le tableau se dit-il... 

 ( il sourit même lorsque la dernière larme termina sa course dans une flaque en multipliant les reflets d'un arc-en-ciel qui naissait déjà)

              ...tant qu'il y a un tableau.

"Mon coeur est une aquarelle..."

Il rentra chez lui, prit tous ses tubes de peinture et commença à étaler les couleurs les plus vives sur sa fenêtre. Avec ses doigts, ses coudes, savourant la douce folie du moment, le contact onctueux de la gouache et son odeur, la première à laquelle il prettait attention depuis des jours. Peu importe le résultat, il fallait seulement de la couleur et celà marcherait.

L'averse avait repris...mais à travers le filtre de la vitre peinte, elle devenait un tableau impressionniste.

Le télèphonne sonna.

Il parla des heures à cet autre qui pensait à lui, bercé par le bruit de l'eau.

 Des gouttes de pluie s'écrasaient sur la vitre de la fenêtre...


Par Inkan - Publié dans : Textes et nouvelles
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Samedi 15 mars 6 15 /03 /Mars 22:46
Ces heures comme les dunes du Sahara,
Qui s’étirent à chacun de mes pas,
Crissement du sable sous mes semelles
Quand ma sueur et mes larmes s’emmêlent
 
Tic tac dans mes veines, il n’est pas là
Clic claque ma peine, il est dans ses bras,
Quand mon coeur et mon âme s’en mêlent
Passion et raison qui se querellent...
 
S’ouvrent mes doigts le sable s’en échappe
Et à chaque autre seconde, je dérape
Coule dans mes veines un lent poison
La cruelle morsure de l’abandon
 
Tic tac cette satanée pendule
Me nargue pour que je capitule
Le brasier s’allume et me consume
Des cendres ne reste que l’amertume...
 
footprints-in-the-sand-leading-towards-mountain-death-valley-national-park-california-usa-tq-loung.jpg
Par Inkan - Publié dans : Textes et nouvelles
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Mardi 29 janvier 2 29 /01 /Jan 01:00
lune-mer.jpg Souvent je t’oublie et tu m’appelles. Je lève la tête et imagine des bras invisibles qui veulent m’étreindre contre ta luminescence, Lune. Je te redécouvre et cherche à te peindre, près du berceau de cette nuit encore bleuâtre, ton mystère à peine dévoilé. Je contemple ta beauté diaphane, silencieuse, qui éclaire mon visage terni par quelques ombres échappées ici et là. Dors-tu ? Veilles-tu sur moi ? Tu es si loin et pourtant si bienveillante. Je ne peux toucher ta peau duveteuse ni ta face elle aussi parsemée de tâches. On se ressemble. Suspendus dans le silence, accrochés à notre ciel chaque soir, malgré nos reflets changeants. Parfois cherchant du regard une âme à caresser sur Terre, parfois contemplant des étoiles évanouies depuis longtemps mais dont la lumière, comme le souvenir, éclaire ...une face cachée.
Des larmes ont-elles creusé ces cratères que seul l’œil attentif pourrait trouver sur tes joues ?
Si je pouvais te rejoindre verrais-je de là-haut d’autres tournés vers toi. Tes enfants éparpillés ça et là, chacun pensant sa solitude et cherchant ta tendresse, « l’une ». Rêvent-ils à d’autres comme moi qui finissent par détourner les yeux de ta torpeur et tendre l’oreille à l'affût de ce compagnon que tu enverras peut-être.
Tu étires un nuage comme pour me border. Je ferme les yeux pour sentir ton ombre m’enlacer. Et alors que je referme mes volets, dans un souffle, je sens ton baiser.
Merci, Lune, pour ce moment d’éternité.
Par Inkan - Publié dans : Textes et nouvelles
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Jeudi 10 janvier 4 10 /01 /Jan 19:47
L'âme s'éveille quand le corps s'endort,
elle ose l'espoir que souvent le jour ignore...
 
Tend l'oreille aux secrets que le coeur enfouit,
Fanstasme la vie et fait reculer l'ennui...
 
Quand le jour se lève, la conscience embrasse
ce voile de rêves...un souvenir fugace
...
 

2006-shortbus-006.jpg
Par Inkan - Publié dans : Textes et nouvelles
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Dimanche 6 janvier 7 06 /01 /Jan 11:37
origami1.jpg Ame à vendre, coeur à prendre
Entre deux eaux, entrent ces maux.
Pour une caresse, peu importe si tu me blesses
Rien qu’un geste, pas grave si tu retournes ta veste
C’est une habitude, tromper la solitude.
Qui je suis, sans parti pris
Des mots sur un papier, que tu peux froisser.
Je te suis offert, prends ce que tu espères.
En guise de retour, je croirais en l’amour
Et s’il n’y a rien, je recommencerais demain...
 
Coeur à vendre, âme à prendre
Entre deux mots, si ça les vaut
Pour ton plaisir, je peux souffrir
Laisser chaque silence claquer avec violence.
Et pour tromper l’habitude, s’enivrer de solitude
Je donne sans peur, ce que tu chercheras ailleurs.
Origami de l’autre, déserté par son hôte,
Ce corps n’est plus mien, alors ne crains rien.
Tu as perdu tes illusions ? Je serais ta transition.
Tu partiras et un autre recommencera.
Par Inkan - Publié dans : Textes et nouvelles
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